La conférence de presse meeting de Kemi Seba a finalement lieu en France. Le tribunal administratif a levé l’interdiction de la préfecture d’Essonne.
Bonne nouvelle pour Kemi Seba et ses soutiens. L’interdiction de sa conférence de presse prévue à ce samedi 16 mars à Fleury-Mérogis a été suspendue. Le tribunal administratif, saisi par le militant panafricaniste a suspendu l’arrêté de la préfecture de l’Essonne.
« La conférence de presse meeting est maintenue. La préfecture a voulu l’interdire, mais le tribunal administratif vient de nous donner raison et suspend l’arrêté d’interdiction. Le gouvernement français a mal. On les comprend« , a écrit Kemi Seba sur le réseau social X.
À travers cette conférence de presse, l’activiste avait promis de « répondre au gouvernement français » en présence de ses avocats sur la procédure de déchéance de nationalité le visant.
En février, le ministère français de l’intérieur a annoncé entamé une procédure de retrait de la nationalité française à Kemi Seba. Paris lui reproche « une posture constante, résolument anti-française » qui « porte gravement atteinte aux intérêts français » en Afrique.
« Sous couvert de prises de position hostiles à la politique étrangère du pays, vous diffusez des messages particulièrement virulents, voire outranciers contre la France, ses représentants et ses forces militaires, incitant à la rébellion », précise le document », a poursuivi la note.
L’activiste dénonce une politique néocoloniale
Le leader de l‘ONG Urgences Panafricaniste qui a 30 jours pour répondre au gouvernement français a pris rendez-vous pour ce jour. Kemi Seba avait dénoncé la décision de Paris, estimant qu’il s’agit d’un non-évènement.
« Je ne suis pas de ceux qui pleurent lorsqu’ils sont expulsés ou discriminés. Votre réaction profondément néo-coloniale constitue pour nous une immense décoration de guerre », a-t-il répondu. Le Franco-béninois a reçu le soutien de plusieurs militants panafricanismes, dont Nathalie Yamb.
La suisso-camerounaise estime que cette posture de l’Élysée montre en réalité le traitement réservé par la France aux binationaux qui osent défendre leur patrie mère. La conférence de presse de Kemi Seba en présence de ses avocats permettra d’en savoir plus sur ce dossier.
La conférence de presse meeting est MAINTENUE . La préfecture a voulu l’interdire mais le tribunal administratif vient de nous donner raison et suspend l’arrêté d’interdiction . Le gouvernement français a mal. On les comprend 😘 pic.twitter.com/ce5qEXNv4K
— Kemi Seba Officiel (@KemiSeba1) March 16, 2024