La Plateforme électorale des organisations de la société civile (PEOSC) a exhorté le président Patrice Talon a solliciter une deuxième lecture du code électoral approuvé par la Cour constitutionnelle.
Les sages de la Cour constitutionnelle ont déclaré conforme à la constitution, la loi 2024-13 modifiant et complétant la loi 2019-43 portant code électoral en République du Bénin. Après une journée intense de débats à la Cour, le code adopté le 5 mars par l’Assemblée nationale a reçu le feu vert de la haute institution. Après cette étape décision, place maintenant à la promulgation de la loi.
Les OSC exhortent le Chef de l’Etat à demander une deuxième relecture.
Dans un communiqué publié ce vendredi 15 mars, la Plateforme électorale des organisations de la société civile (PEOSC) a pris acte de la décision de la Cour constitutionnelle, dont les décisions ne sont susceptibles d’aucuns recours.
« Toutefois la Plateforme Électorale, dans la même logique que ses précédentes déclarations des 5 et 6 mars 2024, demeure préoccupée par le risque de processus électoraux non-inclusifs en application de la loi déclarée conforme à la Constitution suivant la décision DCC 24-040 du 14 mars 2024« , a-t-elle écrit.
La PEOSC exhorte de nouveau Patrice Talon, en vertu des dispositions de l’article 57 de la Constitution, à solliciter une deuxième lecture de ce code électoral à l’Assemblée nationale.
L’opposition dénonce, le pouvoir se félicite
« La décision est frauduleuse, ce n’est pas digne, c’est dommage. Ils n’ont pas lu le texte. Ils se sont empressés de donner raison à leur commanditaire […] C’est le code de la honte », a réagi Eric Houndété, député Les Démocrates.
« Le droit a été dit de façon publique et contradictoire, la procédure en toute transparence, en toute régularité. L’attitude du démocrate, c’est de prendre acte », a répondu Wilfried Léandre Houngbédji, Porte-parole du gouvernement.
Il faut rappeler que la nouvelle loi électorale a corsé les conditions de parrainage à la présidentielle à la présidentielle. Elle a instauré un quota de 20% au niveau circonscription électorale pour être éligible à la répartition des sièges. C’est sans doute l’article le plus contesté.