Au Mali, l’Imam Mahmoud Dicko est accusé de soutenir les rebelles du Cadre Stratégique Permanent (CSP) dans le nord du pays.
Figure religieuse du Mali, l’imam Mahmoud Dicko est en froid avec les autorités de la transition. Après avoir effectué en Algérie une visite à la demande du président Abdelmadjid Tebboune, l’imam Dicko fait face à des accusations de soutien aux rebelles du CSP. Ces derniers étaient également à Alger pour échanger avec les autorités algériennes sur la situation dans le nord du Mali.
Un voyage qui n’est pas du goût de Bamako. Le gouvernement malien a protesté auprès des autorités algériennes. Depuis son lit d’hôpital, l’imam a répondu à ses détracteurs, niant tout lien avec la rébellion. Il assure qu’il ne trahira jamais son pays, le Mali qui lui a tout donné.
« On m’a accusé de conspirer avec les rebelles contre le Mali et de leur distribuer de l’argent, cherchant à compromettre ma crédibilité auprès des Maliens. Ce n’est pas le cas », a assuré le chef religieux.
Mahmoud Dicko en a profité pour lancer une pique à Assimi Goita sur la conduite de la transition. « Resterons-nous dans une transition qui ne finira jamais ? Qui souhaite que cette transition sans trajectoire perdure ? », lance-t-il après le report de la présidentielle qui devrait mettre fin au pouvoir militaire.