Au Bénin, le gouvernement de Patrice Talon a pris trois mesures phares au profit la campagne de commercialisation 2023 – 2024 du Soja graine.
Le jeudi 16 novembre, le gouvernement du Bénin, par la voix de son secrétaire général a annoncé trois nouvelles mesures pour la campagne de commercialisation 2023 – 2024 du Soja. Selon le communiqué, les opérations d’achat, de vente, de transport, les prix, les dates de démarrage et de fin des opérations, sont librement fixés par les acteurs.
Par la suite, l’exportation du soja est libre, sans agrément et se fait exclusivement par le Port de Cotonou et enfin, la Contribution à la recherche et à la promotion agricole (CRA) perçue au cordon douanier passe de 140 FCFA à 30 FCFA par kilogramme de soja.
Si ces mesures sont saluées par certains, d’autres voix estiment qu’elles ne sont pas à la totalement à la hauteur des attentes des producteurs et acteurs de la filière.
Les partis politiques applaudissent avant les producteurs
Dans ce flou, les deux grands partis politiques de la mouvance présidentielle n’ont pas tardé à communiquer sur ces mesures. En conférence de presse à Porto-Novo, le député UPR Aké Natonde a affirmé que son parti, l’UP le Renouveau est le principal artisan de cette mesure gouvernementale. Pour l’élu, c’est l’UPR qui a transmis au chef de l’Etat, les doléances des producteurs sur la gestion de la filière après sa tournée nationale de réédition de compte.
De son côté, le Bloc républicain a salué, dans un communiqué de son porte-parole, la décision du gouvernement de Patrice Talon. Pour le formation dirigée par Bio Tchané, c’est la preuve que le gouvernement est à l’écoute des acteurs de la chaîne de commercialisation du Soja.
Quid des producteurs ?
Mais pour l’heure, les principaux acteurs de la filière restent silencieux. De sources concordantes, les mesures gouvernementales sont un pas important dans la libéralisation du secteur, mais elles ne repondent pas amplement aux exigences des producteurs du Soja. « Ces partis de la mouvance font de la récupération politique », nous confie un acteur de la filière.