Au Sénégal, l’opposant Ousmane Sonko a repris sa grève de la faim.
Plus d’un mois après avoir mis une pause à sa grève de la faim, Ousmane Sonko a repris sa grève. Dans une publication sur les réseaux sociaux, le président du Pastef a annoncé sa décision de reprendre sa grève de la faim.
Pour Ousmane Sonko, cette mesure vise à exprimer sa solidarité avec tous ses compatriotes et militants du Pastef détenus dans les geôles pour des raisons politiques. L’opposant sénégalais assure également protester contre sa détention arbitraire et électoraliste, et celle de centaines de patriotes, et en exiger la fin.
Principal opposant au régime de Macky Sall, Ousmane Sonko avait été hospitalisé après de nombreuses semaines de grève de la faim. Candidat à la présidentielle de 2024, le maire de Ziguinchor est écroué dans une affaire de vol présumé de téléphone. Il a toujours dénoncé un procès politique visant à l’éliminer de la course à la magistrature suprême.
Déclaration d’Ousmane Sonko
Chers compatriotes, d’ici et de la diaspora, chers militants et sympathisants.
Vos voix et postures de soutien ainsi que vos prières nous parviennent tous les jours.
Merci infiniment!
Je rends grâce à Dieu et vous invite aujourd’hui, plus que jamais, à plus d’engagement, de détermination et de solidarité face à cette dictature à qui il ne reste que moins de cinq mois. Je vous rappelle en conséquence notre droit constitutionnel à la résistance.
Quant à nous, nous ne pouvons que recourir aux moyens de résistance que notre situation actuelle permet.
C’est pourquoi j’ai décidé de reprendre ma grève de la faim :
– pour marquer ma solidarité avec nos vaillantes sœurs patriotes injustement arrêtées pour avoir exprimé leurs opinions politiques, ensuite écrouées et détenues depuis plusieurs mois au camp pénal de Liberté 6 et dans d’autres prisons, et aujourdhui privees, pour certaines, de tout contact avec leurs proches, simplement pour avoir exercé leur droit légitime à recourir à la grève de la faim ;
– pour protester contre ma détention arbitraire et électoraliste, et celle de centaines de patriotes, et en exiger la fin.
Chers compatriotes, d’ici et de la diaspora, chers militants et sympathisants.
Je vous invite à plus de persévérance et de combativité, de détermination et d’endurance.
Eux se battent pour les cinq prochains mois. Nous nous battons pour les 50 prochaines années.