Le Burkina Faso, à travers son minstre de la Fonction publique a dénoncé l’hypocrisie de la France et ses alliés Occidentaux.
A la tribune des Nations Unies à New York, Bassolma Bazié, ministre de la Fonction publique du Burkina Faso a dénoncé « l’hypocrisie » des puissances occidentales, en particulier la France, en faisant un parallèle avec l’Ukraine, soutenue dans sa guerre contre la Russie.
Dans son intervention, Bassolma Bazié a accusé la France et ses alliés d’avoir bloqué des équipements militaires payés par son pays. « En plus des coupures d’aides, d’annulation de conventions de formation de nos forces de défense et de sécurité, nous assistons au blocage de notre matériel militaire commandé avec la sueur de nos compatriotes, toujours sous l’impulsion de la France », a lancé Bassolma Bazié à la tribune.
Et de poursuivre: « En exemple, pour les vecteurs aériens nécessaires pour le contrôle et la défense du territoire, nous avons eu un contrat avec le Brésil, dont la licence d’arme devait provenir de la Belgique et le système de navigation, de tir, ainsi que des caméras, des États-Unis d’Amérique, puis un moteur, du Canada. Ces moyens sont aujourd’hui fallacieusement et cyniquement bloqués »
« En un mot, notre sécurité sera assurée par nous-mêmes en priorité, et non par quelqu’un d’autre. Le Burkina Faso liera de façon souveraine ses partenariats et achètera ses moyens de défense avec qui il veut. Qu’un pays s’appelle Russie, Iran, Azerbaïdjan, Cuba, Nicaragua, Corée du Nord, le Burkina Faso y achètera et y vendra ses produits sans intermédiaires, encore moins sans autorisation de qui que ce soit », a conclu le représentant du gouvernement burkinabé.
Depuis le coup d’Etat qui a porté le capitaine Ibrahim Traoré au pouvoir, les relations se sont dégradées entre Paris et Ouagadougou. Le Burkina Faso a dénoncé les accords de défense signés avec la France et poussé les soldats français au départ.