Mahamadou Issoufou a rompu le silence. L’ancien Chef de l’Etat s’est opposé à une intervention militaire de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) pour réinstaller Mohamed Bazoum.
Actif dans la médiation depuis le coup d’Etat du 26 juillet, Mahamadou Issoufou sort à nouveau de son silence. L’ancien président a exprimé sa ferme opposition à une intervention militaire extérieure et dit qu’une que solution négociée reste la seule issue la crise née du putsch orchestré par le Général Abdouramahane Tchiani.
« Une intervention militaire extérieure, dont les conséquences humaines et matérielles sont incalculables, y sera une source d’instabilité durable. Du reste, une telle intervention n’a, nulle part, jamais été facteur de progrès pour aucun peuple », a-t-il écrit.
À l’en croire, ce serait non seulement une erreur, mais également une faute grave de recourir à la force. « Je suis sûr que les chefs d’Etat de la CEDEAO puiseront dans leur immense sagesse pour ne pas commettre une telle faute », a conclu celui qui a dirigé le Niger entre 2011 et 202.
Par ailleurs, cette sortie de Mahamadou Issoufou intervient dans un contexte marqué par des menaces de la Cédéao d’utiliser la force pour réinstaller Mohamed Bazoum dans ses fonctions. Pour rappel, Mahamadou Issoufou est soupçonné par des proches de Bazoum de soutenir le putsch contre son successeur.